L’insoutenable légèreté d’être se manifeste de nos jours de différentes façons. Les jeunes gens sont adorables, distraits et insouciants.

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Le mythique roman de Milan Kundera prend une dimension très étrange. On rêve, on oublie, on se désorganise, on saute les cases comme au jeu de l’oie. On mixe les marques pas chères avec les accessoires de luxe, on mange des plats de tous les pays, on détourne les classiques, on crée son propre style. Les déchiffreurs des tendances s’arrachent les cheveux pris de panique devant les comportements des consommateurs qui deviennent aussi imprévisibles qu’une météo en Bretagne.

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Je connais une jeune femme bientôt bachelière souriante et aimable dont les choix musicaux ou vestimentaires me déroutent à chaque fois. Comme la majorité de ses amies elle se dit détachée de la mode et insensible aux tendances, néanmoins son jean Diesel a un délavage très juste, la forme des ses bottines camel reprend exactement le profil de la dernière création de Marc Jacobs et elle se dit contente de son pull Bérénice. Elle précise que pour ce dernier, ce qu’elle préfère en dehors de la douceur du coton, c’est le non rebelle de la marque : « Victoria para siempre », sur ses tee-shirts on retrouve l’emblème Peace and Love, mythique symbole anti-guerre inventé en 1958 par le graphiste britannique Gerald Holtom.

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A votre avis mes chers lectrices et lecteurs : est ce vraiment une fille qui se moque de la mode ? Mon avis sur la question est d’une limpidité absolue : nos ados jouent à la vie leur légèreté d’être vient des heures voir des jours qu’ils passent dans le monde virtuel des jeux, des réseaux de Facebook ou Twitter. Sans s’en apercevoir ils s’imprègnent des codes qui leur sont communs et finissent par avoir une ressemblance certes pas voulue mais réelle.

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Alors c’est ainsi que la belle Lucie distraite et rêveuse voyage entre les villes, et dans les gares bondées perd ses valises pour nous prouver qu’elle ne tient pas du tout à ses habits … la légèreté d’être efface le paraître.

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Adieu Narcisse.

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Anna.